Menton – Viktoria Mullova violon – Katia Labèque piano

 69e Festival de Musique de Menton

du 28 juillet au 11 août 2018

samedi 4 août 2018 – 21h30

Parvis de la Basilique Saint-Michel Archange

Viktoria Mullova, violon

Katia Labèque, piano

(Remplacent  Janine jAnsen, souffrante et  Alexander Gavrylyuk)

Ces deux interprètes d’exception pour une soirée qui s’annonce mémorable,

d’autant que ce sera la seule apparition de Viktoria Mullova, cet été, en France.

 

Le programme est le suivant :

Prokofiev :     . Sonate en ré majeur pour violon seul opus 115

Schumann :   . Sonate N.1 pour violon et piano en la mineur opus 105

Takemitsu :   . Distance de fée pour violon et piano

Pärt :              . Fratres pour violon et piano

Ravel :            . Sonate pour violon et piano en sol majeur

 

Ci-dessous la biographie de Viktoria Mullova et Katia Labèque.

Biographie

 

Viktoria Mullova

Enfant prodige, la violoniste d’origine russe Viktoria Mullova se lance dans la musique dès l’âge de 4 ans, d’abord à la Central Music School de Moscou puis au Conservatoire de Moscou . « C’était un apprentissage très dur, confie-t-elle au Monde en 2012, nous habitions à Zhukovsky, dans la banlieue de Moscou. Il fallait se lever très tôt, faire deux heures de violon puis deux heures de trajet pour aller à l’école. Même chose au retour le soir. Pas de vacances, pas de jeux. »

Lauréate des concours Wieniawski (1976), Sibelius (1980) et surtout du prestigieux concours Tchaïkovski de Moscou en 1982, Viktoria Mullova commence à 23 ans une carrière prestigieuse. Son succès la propulse à l’étranger dès 1983.  Elle en profite pour « passer à l’Ouest » lors d’une tournée en Finlande.

Accompagnée de ses deux violons – le Stradivirius « Julius Falk » de 1723 et le Guadagnini de 1750 -, sa curiosité la conduit de la musique baroque et classique jusqu’aux influences les plus contemporaines du monde de la fusion et de la musique expérimentale. L’artiste poursuit son initiation auprès d’autres musiciens italiens : le claveciniste Ottavio Dantone, le chef d’orchestre Giovanni Antonini et son ensemble Il Giardino Armonico. C’est avec ces derniers qu’elle enregistre les concertos pour violon de Vivaldi. En 2009, elle grave sur disque les fameuses Sonates et Partitas sur violon baroque, qu’elle auto- produit pour le label Onyx Classics. De Claudio Abbado au chef estonien Paavo Järvi, du claveciniste Nicolau de Figueiredo au violoncelliste Matthew Barley, son époux, des musiciens de l’Orchestre de Paris à l’Orchestre national symphonique de la RAI, tous sont unanimes pour louer son exigence stylistique et son excellence technique.

Elle s’est produite avec les plus grands chefs et orchestres, dans la plupart des festivals internationaux. Elle a travaillé avec l’Orchestra of the Age of Enlightenment, il Giardino Armonico, le Venice Baroque, l’Orchestre Révolutionnaire et Romantique. Ses interprétations de Bach ont été acclamées à travers le monde.

Ses disques ont été récompensés par de nombreux prix prestigieux. L’un d’eux, l’album Through the Looking Glass, l’entraîne à côtoyer des registres très différents du répertoire classique, mêlant Alanis Morissette, Youssou N’Dour, Miles Davis, les Bee Gees, les Beatles… Sans oublier The Peasant Girl chez Onyx Classics qui rapproche la musique hongroise des mélodies gitanes.

Katia Labèque

Le parcours artistique de Katia Labèque est en partie indissociable de celui de sa sœur Marielle : 34 albums en duo scellent leurs destins. Nées à Bayonne, Katia et Marielle grandissent à Bordeaux où leur père, médecin, est aussi membre du chœur de l’Opéra. C’est leur mère, la pianiste Adda Cecchi, ancienne élève de Marguerite Long, qui leur dispense les premières leçons de piano à la maison. Après un examen réussi et un premier prix pour chacune d’elles au Conservatoire de Paris en 1968, les deux jeunes pianistes décident d’explorer ensemble le répertoire à quatre mains pour deux pianos. En 1970, paraît leur premier enregistrement, Les Visions de l’Amen d’Olivier Messiaen, sous la direction du compositeur lui-même. Katia et Marielle Labèque s’illustrent dans un répertoire contemporain comprenant Luciano Berio, Pierre Boulez, Gyorgy Ligeti et Philippe Boesmans ; ainsi que dans des influences allant du classique au jazz, baroque, flamenco, ragtime… En 1980, leur enregistrement de Rhapsody in blue (Philips Records) de Gershwin avec l’Orchestre de Cleveland dirigé par Riccardo Chailly est certifié disque d’or. Ce succès n’empêche pas les deux sœurs de mener carrière séparément.

Acclamée sur les scènes du monde entier depuis les années 1970, Katia, avec ou sans sa sœur, côtoie les plus grands chefs d’orchestre : Sir Colin Davis, Charles Dutoit, Paavo Ja¨rvi, Seiji Ozawa, Leonard Slatkin… ; ainsi qu’aux côtés des orchestres les plus prestigieux : Orchestre Philharmonique de Berlin, Staatskapelle de Dresde, Orchestre Symphonique de Londres, Orchestre de la Scala de Milan… ; et des festivals de premier plan : Mostly Mozart à New York, Festival de Salzbourg ou encore le Klavier Ruhr Festival en Allemagne. En mai 2016, elles se produisent devant plus de 10 0000 spectateurs au château de Schoenbrunn avec l’Orchestre philharmonique de Vienne dirigé par Semyon Bychkov : un concert retransmis dans 82 pays et regardé par un milliard et demi de téléspectateurs.

Leur discographie comprend une quarantaine d’enregistrements de Rachmaninov, Hindemith, Brahms, Liszt, Gershwin, Stravinsky, Bernstein, Mozart, Ravel, Schubert, Satie et différents programmes thématiques en studio ou en concert. Très prolifiques dans les années 1980 jusqu’au récital Carnaval enregistré en 1997 avec Elton John, Sting, Paul Simon, Madonna, James Taylor et Tina Turner, les sœurs Labèque interrompent leur carrière commune pendant une dizaine d’années pour se consacrer à des activités différentes.

De retour en 2005, elles créent une fondation à leur nom pour promouvoir les liens entre la musique et les arts visuels, puis leur propre label, KML Recordings.

La rédaction