Cinémomètre : le nouvel outil de la police municipale de Menton

 

Cinémomètre : le nouvel outil de la police municipale de Menton

 

Depuis le 15 mars, après avoir été formés par le directeur de la sécurité publique au fonctionnement de la jumelle laser, les trois agents féminins de la brigade routière font la chasse aux conducteurs qui ont le pied trop lourd !

 

On le constate. La Ville aussi. C’est dit au Député-Maire et aux élus lors des réunions publiques de quartier. C’est signalé à la police municipale et écrit au premier magistrat : à Menton, la vitesse en agglomération est en passe de devenir un fléau. Et ce, malgré l’installation de plateaux traversants et autres divers ralentisseurs par les services techniques. Alors, pour tenter de raisonner à la fois l’incivilité et l’imprudence de conducteurs (un peu trop) nerveux, la commune s’est dotée d’un cinémomètre, c’est-à-dire d’un appareil qui mesure la vitesse. Mobile et posée sur un trépied, cette jumelle laser est utilisée par la police municipale depuis le 15 mars.

 

Comment ça marche ?

D’une portée de huit cents mètres, pour une fiabilité optimale dès trois cents mètres, le cinémomètre envoie un laser sur la plaque d’immatriculation qui restitue la vitesse à l’agent de police. Si son fonctionnement est simple, il requiert toutefois une formation pour celui ou celle qui s’en sert. Ainsi, outre Jean-Marc Cazal, chef de la police municipale, Mylène, Laurence et Delphine ont été formées à sa technique ainsi qu’aux procédures administratives et judiciaires par James Garnier, directeur de la sécurité publique de la Ville. Actuellement, c’est au tour de ce trio féminin de la brigade routière d’instruire les vingt-six policiers municipaux ; les agents de surveillance de la voie publique (ASVP) ayant d’autres prérogatives à mener sur le terrain.

 

Prévenir plutôt que guérir

« En contrôlant dans les zones accidentogènes, à risque ou autres, l’objectif est de remettre les conducteurs dans la bonne conscience du Code de la route. Car rien n’est plus douloureux que d’avoir à annoncer le décès d’un proche à une famille, confiait James Garnier lors d’un contrôle. Difficile d’expliquer la mort d’un enfant parce qu’il a été percuté par un véhicule qui fonçait… Et vous voyez bien que nous n’avons pas besoin de rester sur place très longtemps, le bouche-à-oreille fonctionne très bien entre les appels de phares et les réseaux sociaux ! Chaque conducteur ou presque lève le pied depuis notre arrivée », ajoute le directeur avant d’interpeller une voiture qui roulait à 62km/h au lieu de 50km/h.

Effectués dans la vallée du Careï, le val de Gorbio ou encore devant le palais de Carnolès, les premiers contrôles ont été accueillis avec soulagement par les riverains. Et suscité la curiosité de certains qui n’ont pas hésité à venir se renseigner !

 

Ce qu’il faut retenir

De jour comme de nuit, le cinémomètre fonctionne au minimum une fois par semaine. Trois agents sont positionnés pour un contrôle qui demeure humain puisque le conducteur est immédiatement interpellé avec la possibilité de vérifier sa vitesse (la marge d’erreur en agglomération étant de 5km/h). Mais attention ceinture, téléphone, franchissement de la ligne continue, feu rouge grillé, stop non marqué, tout est enregistré ! Et le contrevenant peut aussi être soumis à la mesure du taux d’alcoolémie par air expiré, avec l’accord de l’officier de police judiciaire. Les amendes allant de 90 euros avec un point de retrait à 1 500 euros avec la rétention du permis, voire l’immobilisation du véhicule si le conducteur en infraction est seul au moment de son interpellation.

La redaction