Migrants à la frontiere franco-italienne

Présence de migrants à la frontière franco-italienne : le Député-Maire de Menton interpelle le gouvernementMENTON, le 16/06/2015 – Le Député-Maire de Menton (30 000 hab.) Jean-Claude Guibal est intervenu aujourd’hui à l’Assemblée Nationale, pour interpeller le gouvernement sur la présence, depuis cinq jours, de quelque 200 migrants massés à la frontière franco-italienne.Dans sa question adressée au premier ministre Manuel Valls, Jean-Claude Guibal a d’abord rappelé le contexte international, qui est selon lui la cause d’une situation appelée à s’aggraver si rien n’est fait : « Le Moyen-Orient est à feu et à sang, l’Afrique croule sous le poids de sa démographie et à nos frontières le nombre de migrants ne cesse d’augmenter. Les flux migratoires seront sans doute, demain, l’un des phénomènes majeurs de la planète globalisée (…). Ils sont près d’un million à attendre entre Tripoli et Benghazi, à moins de 100 miles nautiques des côtes européennes. »Concernant plus particulièrement la présence de 200 migrants à la frontière, Jean-Claude Guibal, qui s’est rendu sur place dès samedi matin, a tenu à préciser : « Je suis témoin que jusqu’à présent la frontière entre Vintimille et Menton est étanche, au moins sur ses axes principaux ». « Je vous demande de confirmer que la frontière franco-italienne restera bien fermée, ne serait-ce que pour faire savoir à ceux qui seraient tentés par l’émigration qu’ils n’auront pas d’avenir en Europe », a-t-il ajouté à l’intention du Premier ministre.Si la sécurité publique est parfaitement assurée à Menton, de l’autre côté de la frontière en revanche, le Député-Maire sait que la situation n’est « pas appréciée des Italiens, et (qu’)il faut les comprendre ». Revenant sur les termes de la Convention de Dublin, Jean-Claude Guibal a demandé à Manuel Valls de détailler : « ce que la France compte proposer pour ne pas laisser l’Italie supporter seule la charge de ces flux migratoires », rappelant que « la solidarité européenne est nécessaire ». Mais face à l’ampleur du phénomène qui trouve son origine sur les rives sud de la Méditerranée, le parlementaire, qui a présidé la mission d’information sur l’Afrique francophone, a déclaré que cette même solidarité « ne suffira pas si les sources de l’immigration ne sont pas taries ». Jean-Claude Guibal souhaite ainsi que l’Union Européenne obtienne de l’ONU la possibilité « d’intervenir dans les eaux territoriales libyennes pour détruire les embarcations des passeurs » avant que ceux-ci ne passent à l’acte.

La redaction